L'importance de la mobilité durable a été clairement démontrée par l’élection de Mme Valérie Plante à la mairie de Montréal. Les citoyens l’ont choisie, entre autres, pour sa vision du projet de ligne rose du métro.
Présentement, le gouvernement du Québec ébauche sa première politique Québécoise de Mobilité Durable (PQMD). Cette politique doit assurer le développement économique, environnemental et social sur l'ensemble du territoire et cela dans l’esprit des accords de Paris de 2015. Cette initiative verra le jour entre 2018 et 2030 et vise à trouver des solutions innovantes à l’efficacité, au coût, à la sécurité et à la qualité écologique du transport des citoyens et des marchandises dans les villes et les régions.
Pour ce faire, le gouvernement du Québec aura besoin de la collaboration indispensable des municipalités afin d’offrir aux citoyens une solution intégrant une multitude de services numérisés dans une multitude de villes. Le 21ieme siècle sera le siècle des villes. Ce sont les villes qui seront les mieux placées pour coordonner la mise en œuvre d’un tel chantier.
L’efficacité de l’offre de mobilité durable doit passer d’un environnement de systèmes fragmentés vers un environnement de gestion totalement intégrée. Les citoyens ainsi que les gens d’affaires désirent se faire recommander le meilleur transport selon leurs besoins, leurs habitudes, leur agenda, les données externes (température, congestion, etc.), l’indice « vert » etc. Cela veut dire de connecter une multitude de systèmes provenant de différents fournisseurs et gérés par différentes entités, dans différentes villes. Afin d’optimiser leur offre, les villes devront proposer à leurs citoyens et leurs clients une seule application (app) intégrant une multitude de services dans une multitude de villes.
L'utilisateur type favorisera la plupart du temps ses réseaux sociaux et messageries, une ou deux applications de transport, peut-être un jeu, une app bancaire et - parfois - un média ou une boutique en ligne. En dehors de cela, il n'y a quasiment plus de « temps de cerveau disponible », pour reprendre la formule restée célèbre de Patrick Le Lay, ancien patron de TF1.
Pour réussir le virage de la mobilité durable, il faut réussir à faire vivre aux clients des expériences fluides.
Depuis quelques années, plusieurs municipalités du Québec ont choisi de numériser certaines fonctions des services offerts aux citoyens. Cette initiative a pour objectif de faire face aux défis démographiques et commerciaux, et en réduire l’impact sur l’accès aux ressources, le transport, la gestion des déchets, la gestion de l’énergie. Plusieurs de ces villes ont développé des modèles de partenariat avec le privé, fondé sur le partage des expertises, des risques et des bénéfices.
Depuis 2016, une application multi-services/multi-villes a été déployée avec succès dans 13 villes au Québec avec la plateforme « Smart City As A Service » de bciti Solutions, une entreprise technologique en croissance qui emploie aujourd’hui plus de 35 personnes, en plus de travailler étroitement avec les universités. Cette collaboration multi-villes a donné naissance à une plateforme transactionnelle permettant de gérer directement différents services publics au moyen d’une app mobile : abonnements et inscriptions, demandes de permis, paiements de factures, renseignements concernant la collecte des déchets, consultations citoyennes, sondages, etc. Une des motivations soutenant ce modèle, est d’obtenir des outils adaptés aux besoins de la Ville à un coût raisonnable.
Au cours des dernières années, nous avons assisté à plusieurs innovations dans l’offre de transport alternatif, comme Bixi, Communauto, Uber, Téo et Turo, pour ne nommer que ceux-là. Leurs avantages concurrentiels reposent sur le déploiement d’applications pour les téléphones portables qui permettent un service rapide, économique et pratique. En effet, la technologie permet la commande, la géo-position et le paiement en ligne.
Pourtant, malgré une augmentation de l’offre, le service du transport des personnes reste souvent une expérience décousue qui manque de conductivité. Pour réussir le virage de la mobilité durable, il faut réussir à faire vivre aux clients des expériences fluides. C’est pourquoi il faut revenir aux besoins de l’utilisateur.
Selon les fondateurs de bciti, pour entrer dans les mœurs de la société, une app mobile doit être utile pour le citoyen. L’application doit aider le citoyen à prendre de meilleures décisions et faciliter sa vie de tous les jours sans avoir à se préoccuper du nombre d’intervenants et d’organismes impliqués.
La mobilité durable sera possible uniquement si nous mettons l’utilisateur au cœur de la solution.